vendredi 7 août 2009

L'aventure commence!


Huit mois sont passés depuis notre dernier article, et rien n’a été ajouté depuis… Il est évident que narrer cette expérience saigonnaise n’a pas été notre priorité. Mais désormais, Caroline et moi avons décidé de rectifier le tir, et faire de ce blog une sorte de journal de bord qui, tout en maintenant au cours de cette aventure une rythme d'écriture, nous permettra d’associer les souvenirs photos et vidéos à un récit qui tentera de restituer notre ressenti.
La vie à Saïgon fut particulièrement intense. Entre les petits boulots, les cours de vietnamien, les recherches pour la thèse, les sorties avec les amis… il nous sembla impossible de tenir un blog de manière assidue. Et puis, que dire de ce quotidien finalement si banal sans prendre le risque d’arracher au lecteur une larme d’ennui?
Il est pourtant de multiples aspects de la vie asiatique qui mériteraient approfondissement... Alors sans doute, au cours de ce périple qui démarre aujourd’hui, aurons nous l’opportunité d’y revenir, et essayer de tracer les contours et les reliefs (sociologiques évidemment, notre dada) de cette société vietnamienne. Nous présentons par avance nos excuses au lecteur averti qui verra sans doute dans certaines approximations la preuve de notre ignorance. Il est vrai qu’une année est très insuffisante pour prétendre percevoir les traits sombres ou éclatants d’un pays qui nous est culturellement si éloigné. Toutefois, par l’apprentissage de la langue, nous croyons commencer à saisir certaines caractéristiques de manière plus claire et évidente. C’est pourquoi ce blog, aussi profondément attaché soit-il à évoquer impressions et sensations, s’autorisera parfois à décrire, à travers les autochtones qui se présenteront sur la route, l’insignifiant et l’ordinaire, autant que le folklore et l’extraordinaire.
Alors, pour rentrer dans le vif du sujet, nous voici arrivé dans la petite ville de Tra Vinh, paisible capitale de la province du même nom. Depuis Ho Chi Minh-Ville, nous avons pris le bus et ainsi fait de cette bourgade le point de départ de notre périple. Nous avions choisi ce lieu en raison de sa proximité avec les régions de l’extrême sud, que nos escapades précédentes ne nous ont pas encore permis d’explorer. Cernée par deux des plus grands bras du fleuve Mékong, cette contrée est de plus un haut lieu de la culture khmère. Dans sa campagne verdoyante se niche en effet une quantité innombrable de pagodes cambodgiennes qui seront autant d’occasions d’approfondir cette branche de la culture bouddhiste que de moyens de nous reposer dans cette éprouvante aventure.
Entreprenant de parcourir ces terres à pied, il nous a peu à peu semblé évident que les temples étaient le lieu de repos idéal pour nos nuits réparatrices, dans ce pays où les habitants sont défendus de loger des individus qui n’appartiennent pas à leur famille. Les hôtels et guesthouses sont également rares, alors on se dit que partager la vie ascétique des moines à la toge orange l’espace de quelques heures par jour ne saurait trop nous dépraver…
Caroline se remet doucement d’une petite bronchite (porcine?!), alors rien n’a vraiment commencé. Nous nous sommes reposés dans un petit hotel, proche du marché central où figure l’indétronable portrait de Ho Chi Minh, en attendant de partir, demain au lever du soleil vers le dernier grand bras du Mékong que borde la ville de Soc Trang, d’où est originaire mon père.
A dans quinze jours.

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